vue panoramique de Théra antica. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Pour accéder à Théra Antica, plusieurs options s'offrent à vous. La plus complexe consisterait à vous faire parachuter en phase d'approche de l'aéroport internatio-nal de Santorin. Passons tout de suite à la plus simple car je sens que vous êtes sur le point de perdre patience: après avoir traversé la station balnéaire de Kamari sur la côte est, empruntez la route pavée en lacets qui rejoint le col dominant Perissa. Laissez ici votre véhicule et poursuivez à pied jusqu'à la guérite où vous vous acquitterez d'un droit d'entrée de 4€ à un caissier pas tibulaire mais presque.
J'allais oublier: la route est fermée le dimanche et le site est fermé le lundi, et tous les autres jours à partir de 15 heures.
Αρχαία Θήρα
36°21'49" N
25°28'41" E
Même si les ruines et l'évocation d'un passé révolu ont du mal à éveiller votre intérêt, vous ne pourrez pas rester insen-sible au charme de la cité de Théra.
Sa construction sur le sommet du Mont Messavouno remonte au IXe siècle avant JC, c'est à dire au XXIXe siècle avant moi-même. Sa construction dans la Grèce antique, sur un promontoire rocheux sur-plombant de plus de 300 mètres la mer Egée, était motivée par sa position domi-nante. Elle fut abandonnée au moyen âge à la suite d'une période de fortes sécheresses. Depuis, la nature a repris ses droits en toute légitimité.
Passées ces considérations pratiques, l'ancienne cité de Théra déroule ses ruelles empierrées parmi les ruines des bâtiments ouvertes à tous les vents ...et c'est peu de le dire: les rares pins maritimes dont les racines sont restées arrimées au mont Messavouno témoignent de la force du Meltem qui souffle sur la mer Egée du nord au sud.
Crispez donc les orteils pour rester accroché au sol et profitez du paysage. A votre gauche, les plages de sable noir de Kamari, et à votre droite celles de Perissa, tandis que derrière vous, le mont Profitou Iliou domine l'archipel du haut de ses 567 mètres. Un sentier caillouteux vous y mènera en une cinquantaine de minutes.
A l'autre bout de l'île, le site archéolo-gique d'Akrotiri oppose à l'agrément de Théra une structure envahissante sensée le protéger. Les vestiges de cette cité dévastée il y a plus de 4000 ans par le volcan vient de subir un second outrage.
Pour préserver le site, les archéologues ont cru bon de le couvrir d'un immense toît supporté par d'hideux piliers qui défigurent le paysage. Paysage est d'ailleurs un mot bien mal choisi pour définir ce décor minéral stérile dont le végétal et l'animal sont désormais exclus.
Ne vous fiez pas à son surnom de Pompeï grec. Préférez lui sans aucune hésitation la visite de Théra !